Je lui dois beaucoup. Disons qu’il m’a maintes fois sauvé des tréfonds du classement que l’on pratiquait à l’école primaire dans les années 60. Il m’a ainsi évité quelques sévères punitions paternelles qui immanquablement tombaient en cas de moyenne « un peu juste » et d’une place dans le trio de queue.
Car c’est grâce à ses fables que je sauvais, en partie, des notes plutôt à minima.
Je me souviens du CM2 de Monsieur Ducroc, à la place Thiers en 66/67. Aux jours de récitations, redoutés par presque tous, une fois passé quelques-uns de mes camarades ânonnant tristement le corbeau et le renard, le chêne et le roseau ou autre « standard » Lafontainien, le, Maître en blouse grise déclarait à tous : Très bien ! maintenant que nous avons subit ce bon Jean de La Fontaine, peut-être serait-il temps de l’écouter avec plaisir ? Monsieur Gille au tableau !
Oh je suis conscient de peut-être manquer de modestie en racontant cela. C’est pourtant la pure vérité. L’assurance d’une note variant entre 8 et 10 sur 20, et un moment de « gloire éphémère » et innocente. Et allez savoir ! peut-être est-ce de là que vient cette passion qui m’anime aujourd’hui ?